Etude REECH 2019 : les nouvelles tendances des influenceurs et des marques

Evaluer ma capacité d'influence

C’est au thème « Les influenceurs et les Marques » que l’étude annuelle REECH 2019 s’est intéressée. Pour cette 3e édition, un sondage a permis de réaliser un décryptage des usages, mais aussi des améliorations voulues par les influenceurs. Le but de ce sondage est de mettre en lumière les nouvelles pratiques du marketing d’influence sur l’année 2019.

De façon plus singulière, l’étude s’est intéressée à la clarté des relations qui unissent les influenceurs aux marques. La question est devenue d’autant plus importante que ce secteur du marketing connaît un développement accéléré depuis quelques années. Cette étude a eu pour fil conducteur les interrogations suivantes :

  • en 2019, quel est le profil des influenceurs et quels sont les sites qu’ils utilisent de façon récurrente ?
  • quelle est la nature de l’accompagnement dont ils bénéficient ?
  • quel est le niveau d’exigence des marques vis-à-vis des influenceurs ?
  • par quels moyens les partenariats sont-ils promus ? Quid de la réglementation ?
  • quel est leur niveau de rémunération et de quelle façon sont-ils rémunérés ?

Le statut d’influenceur en France

L'influenceur type

Source: Reech

En France, la plupart des influenceurs se retrouvent dans la tranche d’âge de 19 à 30 ans. Ce qui dénote d’un rajeunissement qui a déjà été constaté lors de la précédente étude ; ladite étude avait révélé que les moins de 30 ans représentaient 56% des influenceurs français. En 2019, ils sont désormais 58,5%.

Les sites qu’utilisent les influenceurs

Un changement de comportements a été enregistré dans les méthodes de marketing d’influence. Il tire essentiellement sa source du rajeunissement du profil des influenceurs.

Cette nouvelle génération privilégie de plus en plus Instagram par rapport au blog, comme le confirme l’étude 2019 du REECH, en cohérence aussi avec celle de l’année dernière. Elle a fait d’Instagram son réseau social préféré ; celui-ci est très utilisé pour établir le premier contact avec les marques et les annonceurs, mais aussi pour conclure les partenariats.

Ce réseau est considéré par 71,7 % des influenceurs comme celui qui permet de percevoir le plus d’engagements. YouTube arrive en 2e position alors que Facebook et le blog occupent respectivement les 3e et 4e places.

Seuls 18,5% des influenceurs continuent d’utiliser les blogs comme plateforme de demandes de partenariat avec les marques.

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Source: Reech

Les followers d’influenceurs

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Source: Reech

L’étude REECH 2019 démontre que la plupart des influenceurs réunissent des communautés dont le nombre de membres est inférieur à 10 000. Ils ne sont que 10% à franchir la barre des 100 000 membres. Il a fallu à la moitié d’entre eux près de 4 ans d’ancienneté pour réunir un tel nombre de personnes dans leur communauté. Évidemment, les communautés ne se construisent que sur la durée. Tout dépend toutefois des thématiques abordées.

Cette étude a permis de comprendre l’influence des thématiques sur la popularité des influenceurs. Lorsqu’il leur est demandé les mots-clés qui caractérisaient le plus leurs posts, ceux qui revenaient le plus souvent sont « Lifestyle » à près de 40%, « Mode » à près de 13% et « Beauté » à un peu plus de 11%. Ils sont suivis des thématiques « Voyage », « Famille », « Food » et « Sport ». Le « luxe » et le « BtoB » occupent les deux dernières places.

Ces chiffres révèlent que la tendance à la professionnalisation est en croissance constante. Les influenceurs se font parfois accompagner de prestataires dans le but d’améliorer la qualité de leur animation au sein de leur communauté. Près de 2,7% d’entre eux ont des agents qui s’occupent de la gestion de leur carrière. Pourtant, l’activité d’influenceur ne fait pas encore vivre tous ceux qui l’embrassent. Ils sont donc encore très nombreux (87%) à ne pas se faire accompagner dans leur activité d’influenceur.

Les marques et leur relation avec les influenceurs

À la suite de ce sondage, il a été mis en évidence que de plus en plus de marques misent sur les influenceurs. Cet engouement se justifie par le fait que ces derniers représentent des partenaires à fort ROI, par rapport aux partenaires classiques.

Pour gérer le coût de ces partenariats, les marques misent généralement sur les influenceurs qui ne sont qu’en début d’activité. Ceux-là présentent la singularité d’exiger des tarifs plus abordables, mais en plus, ils sont bien plus engagés. Les chances d’obtenir un partenariat avec une communauté de 1 000 à 5 000 membres sont de 33,9% contre 16,4% si la communauté est composée de 5 000 à 10 000 membres.

En 2018, des demandes de partenariat ont été adressées à 63,2% des influenceurs. Ce qui dénote de la prospérité du secteur, portée par le partage de codes promo et le placement de produits. Deux types de partenariats pour lesquels Instagram représente la plateforme idéale. D’où sa popularité grandissante.

D’autre part, 27,5 % des marques préfèrent travailler avec les influenceurs sans intermédiaire. Pour 24 % d’entre elles, le recours à des agences de communication ou des agences digitales est indispensable. Pendant ce temps, elles sont 48,5 % à solliciter les services des plateformes ou des agences spécialisées en marketing d’influence à l’instar de Reech.

Par ailleurs, au titre des critères primordiaux que prennent en compte les influenceurs pour accepter un partenariat, les valeurs véhiculées par la marque et la qualité du produit représentent les principaux. La popularité de la marque et la rémunération ne viennent qu’en 3e et 4e position.

La clarté dans les relations entre les influenceurs et les marques

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Source: Reech

Ils sont nombreux, les influenceurs qui prennent en compte la façon dont leur audience perçoit leurs partenariats avec les marques.

C’est pourquoi 96 % d’entre eux informent les membres de leur communauté lorsqu’ils ont un nouveau partenariat et, dans 76,9 % des cas, c’est bien perçu. 17,9 % de l’audience sont totalement indifférents aux partenariats. Quant à la part de ceux qui les perçoivent négativement, elle n’est que de 1,6 %.

Pour ce qui est de la maîtrise de l’information relative à la réglementation en vigueur sur la publicité des marques par les influenceurs, 32,2 % seulement en ont pris connaissance. Sur ces 32 %, 33 % ne connaissent pas les recommandations de l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité.

Pour les autres, ils sont 43,9 % à tout ignorer de la régulation de leur activité tandis que 23,9 % disent en connaître l’existence, sans pour autant être concrètement au fait de son contenu.

Les revenus

Source: Reech

Les influenceurs vivent-ils de leurs activités d’influence ? À cette question, les réponses restent mitigées. À 63 %, les partenariats ne sont pas rémunérés. Les influenceurs qui gagnent entre 1 et 100 euro sont 42,1 % pour un partenariat, contre 51,7 % en 2018.

Ceux qui gagnent entre 100 et 200 euros représentent 26, 6% des influenceurs contre 21,7 % en 2018. Si l’année précédente, ceux qui gagnaient entre 200 et 500 euros n’étaient que 16,7%, cette année, ce chiffre est passé à 18,3%. Ainsi, les partenariats proposant moins de 500 euros représentent 87 %.

Seuls 8,2 % gagnent entre 500 et 1 000 euros, contre 3 % pour les rémunérations allant de 1 000 à 2 000 euros et 1,7% pour plus de 2 000 euros. En somme, 86 % des influenceurs en France ont une rémunération annuelle inférieure à 5 000 euros.

Une nette amélioration a été observée sur les chiffres de 2019. Malgré tout, ce n’est pas encore suffisant pour que l’activité d’influence constitue un métier à temps plein.

Conclusion

Pour faire de l’influence une activité pleinement rémunératrice, il est donc indispensable d’établir une stratégie claire, ambitieuse et d’obtenir le soutien d’une agence de marketing d’influence.